Conférence de presse du 21 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-04-21 21:50

À l’invitation du ministre philippin des Affaires étrangères Enrique Manalo, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang se rendra aux Philippines du 21 au 23 avril.

Yonhap News Agency : La Corée du Sud a convoqué l’ambassadeur de Chine, a protesté et a souligné que les remarques du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères sur la Corée du Sud hier constituaient un manque de courtoisie diplomatique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a entrepris de sérieuses démarches auprès de la Corée du Sud, respectivement à Beijing et à Séoul, concernant les remarques erronées de la Corée du Sud sur la question de Taïwan. Nous avons exposé en détail la position de la Chine, souligné que le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations Chine-Corée du Sud, et exhorté la Corée du Sud à agir conformément à l’esprit du communiqué conjoint Chine-Corée du Sud sur l’établissement des relations diplomatiques et à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes en ce qui concerne la question de Taïwan. Il est légitime et justifié pour la Chine de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. Notre engagement à cet égard est inébranlable. Nous espérons que la Corée du Sud respectera le principe d’une seule Chine et collaborera avec la Chine par des actions concrètes afin de maintenir un développement sain et régulier des relations bilatérales.

CCTV : Pourriez-vous nous en dire plus sur la prochaine visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang aux Philippines et sur les attentes de la partie chinoise à l’égard de cette visite ?

Wang Wenbin : Il s’agit de la première visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang aux Philippines. Au cours de sa visite, il rencontra le président Ferdinand Romualdez Marcos Jr. et d’autres dirigeants et personnalités politiques philippines, et s’entretiendra avec le ministre philippin des Affaires étrangères Enrique Manalo. Nous espérons que cette visite sera l’occasion pour les deux parties d’accroître la communication, de renforcer la confiance mutuelle, de gérer correctement les différends, d’approfondir la coopération, d’agir conjointement sur l’important consensus atteint par les deux chefs d’État lors de la visite en Chine du président Ferdinand Romualdez Marcos Jr. en janvier de cette année, et de maintenir l’élan d’un développement sain et régulier des relations bilatérales.

TASS : La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a déclaré dans un discours prononcé hier à l’Université Johns Hopkins à Washington D.C. que le partenariat sans limites de la Chine avec la Russie était une indication que la Chine n’était pas sérieuse quant à sa proposition de règlement politique de la crise ukrainienne. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine et la Russie suivent le principe de non-alliance, de non-confrontation et de non-ciblage d’une tierce partie et s’engagent à développer un nouveau type de relations entre grandes puissances, caractérisées par le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant. Cela diffère totalement de la pratique américaine consistant à former des blocs exclusifs et à alimenter la confrontation des camps. Aucun pays n’a le droit d’interférer à cet égard.

Sur la question ukrainienne, la Chine adopte une position objective et juste, encourage activement les pourparlers de paix et joue un rôle constructif en facilitant un règlement politique de la crise par des actions concrètes. Cette position contraste fortement avec la politique de deux poids deux mesures de certains pays, qui ajoutent de l’huile sur le feu. Nous appelons les États-Unis à adopter une attitude responsable, à cesser toute action susceptible d’aggraver la situation et à collaborer avec la communauté internationale pour faciliter un règlement politique de la crise.

Bloomberg : Selon des informations, le président américain Joe Biden devrait signer dans les semaines à venir un décret qui limitera les investissements des entreprises américaines dans des secteurs clés de l’économie chinoise tels que les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés et nous nous y opposons fermement. Les États-Unis ont l’habitude de politiser, instrumentaliser et militariser les questions technologiques et commerciales au nom de la sécurité nationale. Les États-Unis construisent de « petites cours avec de hautes clôtures » et poussent au « découplage et à la rupture des chaînes industrielles et d’approvisionnement ». Ils poursuivent même des intérêts égoïstes aux dépens de leurs alliés par la coercition économique. La véritable intention des États-Unis est de retirer à la Chine le droit au développement et de maintenir la suprématie des États-Unis pour leurs intérêts égoïstes. Cet acte flagrant de coercition économique et d’intimidation scientifique va à l’encontre des principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, sape l’ordre économique et commercial international, perturbe et déstabilise les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et nuit aux intérêts du monde entier. Nous suivrons de près l’évolution de la situation et préserverons fermement nos droits et nos intérêts.

The Paper : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé ce matin à Shanghai au Forum Lanting sur la modernisation chinoise et le monde. Pouvez-vous nous en dire plus ? Pourquoi ce Forum se tient-il à Shanghai ?

Wang Wenbin : Le Forum Lanting sur la modernisation chinoise et le monde s’est ouvert aujourd’hui à Shanghai. Le président Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations à l’occasion de cet événement. Chen Jining, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et secrétaire du Comité municipal du PCC de Shanghai, a pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a lu la lettre de félicitations du président Xi Jinping et a prononcé un discours liminaire. Plus de 300 personnalités politiques chinoises et étrangères, actuelles et anciennes, des experts, des érudits, des représentants du monde des affaires, des envoyés diplomatiques étrangers basés en Chine et des représentants d’organisations internationales en Chine et des médias internationaux ont procédé à des échanges de vues approfondis sur le thème « La modernisation chinoise et le monde » au Meet-the-World Lounge à Shanghai.

Comme l’a souligné le président Xi Jinping dans sa lettre de félicitations, la réalisation de la modernisation est une poursuite inlassable du peuple chinois depuis le début des temps modernes. C’est également l’aspiration commune des peuples de tous les pays. Dans sa poursuite de modernisation, un pays doit suivre des règles générales. Plus important encore, il doit partir de ses propres réalités et développer ses propres caractéristiques. Après une recherche longue et ardue, le PCC a conduit l’ensemble de la nation chinoise à trouver une voie de développement adaptée aux conditions de la Chine. Nous sommes en train de construire un pays fort et de faire progresser le renouveau national sur tous les plans par le biais de la modernisation à la chinoise. La Chine offrira de nouvelles possibilités de développement mondial grâce aux nouvelles réalisations de la modernisation chinoise, donnera un nouvel élan à la recherche par l’humanité de voies vers la modernisation et de meilleurs systèmes sociaux, et travaillera avec tous les pays pour faire progresser la construction de la communauté de destin pour l’humanité.

La modernisation à la chinoise est une innovation théorique importante du XXe Congrès national du PCC. Elle est la clé du succès de la voie chinoise et reflète les intérêts communs de l’humanité tout entière. Elle a donc suscité un vif intérêt de la part de la communauté internationale. La modernisation de la Chine signifie la modernisation d’un plus grand nombre de personnes que la population combinée de tous les pays développés du monde aujourd’hui. Il s’agit d’une cause sans précédent qui revêt une importance mondiale. Comme l’a souligné le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang dans son discours, la Chine, en tant que plus grand pays en développement, garde toujours à l’esprit le plus grand bien du monde entier. La voie chinoise vers la modernisation n’est pas pour nous vanter, encore moins pour des raisons de « la priorité de la Chine ». Il s’agit d’une voie vers le développement de la Chine, qui permettra d’ajouter de l’énergie positive à la paix mondiale et de créer de nouvelles opportunités pour le développement mondial. Si la modernisation à la chinoise est conçue en Chine, les opportunités qu’elle apporte appartiennent au monde entier. Nous invitons les pays du monde entier à continuer à suivre, à soutenir et à participer à la modernisation à la chinoise. Nous sommes prêts à collaborer avec toutes les parties pour promouvoir diverses voies de modernisation et créer un avenir encore plus radieux pour notre planète.

Vous avez demandé pourquoi ce Forum se tenait à Shanghai. En effet, c’est la première fois que le Forum Lanting se tient en dehors de Beijing, ce qui lui confère une importance particulière. Shanghai a été le témoin de la transformation de la Chine au cours du siècle dernier et du changement profond des relations de la Chine avec le monde, ce qui en fait le lieu idéal pour discuter de ce que la modernisation à la chinoise signifie pour le monde. Ce Forum à Shanghai est une nouvelle action au service d’un développement de qualité et d’une ouverture de haut niveau pour les régions de Chine par le biais de la diplomatie. Nous sommes convaincus que ce Forum de niveau mondial établira un pont d’une interaction encore plus étroite entre Shanghai et le monde.

NHK : Des rapports indiquent qu’un accord a été conclu sur un cessez-le-feu de 72 heures au Soudan. Plusieurs pays ont annoncé des mesures pour protéger leurs citoyens. Pouvez-vous nous faire part du plan de la Chine et des mesures spécifiques pour protéger les ressortissants chinois ?

Wang Wenbin : La Chine suit de près l’évolution de la situation au Soudan. Nous appelons les deux parties à cesser le feu dès que possible et à empêcher toute nouvelle escalade. Nous espérons que les parties soudanaises intensifieront le dialogue et feront avancer ensemble le processus de transition politique. Nous sommes en communication et en coordination étroites avec les parties concernées et nous ferons tout notre possible pour protéger la sécurité des ressortissants et des institutions chinois au Soudan.

Agence de Presse Xinhua : Il y a un an aujourd’hui, le président Xi Jinping a mis en avant l’Initiative pour la Sécurité mondiale. Depuis le lancement de cette initiative, quelles mesures la Chine a-t-elle prises pour la mettre en œuvre et promouvoir la paix et la sécurité dans le monde ? Quels sont les résultats obtenus ?

Wang Wenbin : Face à un monde plein de changements et de désordre en matière de sécurité, le président Xi Jinping a solennellement proposé l’Initiative pour la Sécurité mondiale, appelant les pays à s’adapter à la situation internationale en profonde mutation dans un esprit de solidarité et à relever les défis complexes et entremêlés en matière de sécurité dans une optique gagnant-gagnant. L’Initiative pour la Sécurité mondiale vise à éliminer les causes profondes des conflits internationaux, à améliorer la gouvernance de la sécurité mondiale, à encourager les efforts internationaux conjoints pour apporter plus de stabilité et de certitude à une époque instable et changeante, et à promouvoir une paix et un développement durables dans le monde. Cette Initiative majeure a été largement saluée et chaleureusement accueillie par la communauté internationale, parmi laquelle plus de 80 pays et un certain nombre d’organisations internationales ont exprimé leur appréciation et leur soutien.

La Chine a proposé l’Initiative pour la Sécurité mondiale et a toujours joué un rôle actif dans la mise en œuvre de cette importante Initiative. Nous adhérons à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable. Nous avons eu des échanges et des communications approfondis sur les concepts et les politiques de sécurité avec d’autres parties afin de transformer les épées en socs et d’œuvrer pour une sécurité partagée. Il n’y a pas longtemps, la Chine a publié le document conceptuel de l’Initiative pour la Sécurité mondiale afin de préciser les idées et les principes fondamentaux de l’Initiative ainsi que les priorités, les plates-formes et les mécanismes de coopération.

La Chine s’est engagée activement dans la diplomatie de médiation et a déployé des efforts inlassables pour le règlement politique des dossiers chauds, y compris la question nucléaire iranienne, les problèmes de la péninsule coréenne, la question syrienne et la question palestinienne. Nous avons publié les documents « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » et « Position de la Chine sur la question afghane », et nous sommes restés fermement du côté de la paix. Il n’y a pas longtemps, l’Arabie saoudite et l’Iran ont tenu des dialogues à Beijing et sont parvenus à des résultats importants. Les deux pays ont annoncé leur décision de reprendre leurs relations diplomatiques, ce qui constitue une pratique réussie de l’Initiative pour la Sécurité mondiale et un bon exemple de la manière dont les pays de la région peuvent résoudre leurs différends et leurs divergences et parvenir à un bon voisinage et à l’amitié par le biais du dialogue et de la consultation.

La Chine a activement fait progresser le dialogue et les échanges en matière de sécurité internationale. Nous avons facilité l’organisation de la première Conférence de paix Chine-Corne de l’Afrique par les pays africains de la région, qui a permis de parvenir à des accords communs importants sur la paix, le développement et la gouvernance au niveau régional et d’injecter une énergie positive dans les efforts visant à soutenir la sécurité et la stabilité de l’Afrique. La Chine a organisé avec succès le deuxième Forum sur la sécurité au Moyen-Orient et a fait une proposition en quatre points pour promouvoir une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient. Nous avons également encouragé vigoureusement les échanges et la coopération dans le domaine de la sécurité sur de multiples plateformes telles que l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Conférence pour les mesures d’interaction et de confiance en Asie et les mécanismes de coopération en Asie de l’Est, afin de créer un consensus et une synergie pour relever les défis en matière de sécurité au sein de la communauté internationale.

La Chine a participé activement à la coopération dans les domaines de la sécurité non traditionnelle tels que la lutte contre l’épidémie de COVID-19, la lutte contre le terrorisme, la biosécurité, le cyberespace, l’alimentation et la lutte contre le changement climatique. La Chine a présenté l’Initiative sur la coopération internationale en matière de sécurité alimentaire dans le cadre de G20 et a encouragé l’adoption de la « Stratégie de coopération sur la sécurité alimentaire des BRICS », offrant la solution de la Chine au défi mondial de la sécurité alimentaire. Le lancement du centre de coopération pour la prévention et l’atténuation des catastrophes entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique en février de cette année représente un autre effort important de la Chine pour aider les pays en développement à faire face aux défis en matière de sécurité non traditionnelle.

L’Initiative pour la Sécurité mondiale est un bien public international et le gardien de la tranquillité et du bien-être des peuples du monde entier. La Chine est prête à travailler avec les autres parties pour adhérer à la vision d’une communauté de sécurité partagée pour l’humanité, pratiquer un véritable multilatéralisme, relever conjointement les défis en matière de sécurité traditionnelle et non traditionnelle et faire avancer la noble cause de la paix et du développement pour l’humanité.

Kyodo News : Le premier ministre japonais Fumio Kishida a fait une offrande rituelle au sanctuaire de Yasukuni aujourd’hui. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le sanctuaire de Yasukuni est un outil spirituel et un symbole de la guerre d’agression des militaristes japonais. Il honore 14 criminels de guerre de classe A condamnés à de lourdes responsabilités pour les crimes de guerre commis au cours de cette guerre d’agression. La Chine s’oppose fermement aux mesures négatives prises par le Japon concernant le sanctuaire de Yasukuni et a entamé des démarches auprès de la partie japonaise. La Chine exhorte le Japon à honorer de manière crédible la déclaration et l’engagement de faire face et de réfléchir à l’histoire de l’agression, de rompre définitivement avec le militarisme et de gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes.

CCTV : Selon les rapports, les services de renseignement américains ont espionné les cartels de la drogue mexicains et pourraient également avoir espionné l’armée mexicaine. Le Mexique a accusé les États-Unis de mener des activités d’espionnage au Mexique au nom de la lutte contre le trafic de drogue et a déclaré qu’une telle intrusion ne devrait pas être tolérée. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. De PRISM aux écoutes et à l’espionnage visant le Mexique, les États-Unis ont volé des secrets, espionné et mis sur écoute des pays du monde entier, y compris leurs alliés, sans aucun discernement. Ce n’est pas un secret. Les États-Unis constituent le plus grand « empire de pirates informatiques » de la planète depuis longtemps. Grâce à des technologies de pointe, ils espionnent leurs propres citoyens et ceux du monde entier par tous les moyens possibles pour voler toutes sortes de données en violation de la souveraineté d’autres pays. Les États-Unis sont sans aucun doute la première puissance en matière d’écoute.

Si les États-Unis veulent vraiment résoudre le problème de la drogue dans leur pays, ils doivent respecter les faits, réfléchir sur eux-mêmes, corriger leurs erreurs et cesser de rejeter la responsabilité sur autrui. La Chine soutient fermement les efforts du Mexique pour préserver son indépendance et s’opposer à l’ingérence étrangère.

Bloomberg : Le bureau du procureur américain pour le district Est de New York a révélé cette semaine deux plaintes pénales contre 44 accusés liées à des crimes commis par la police nationale chinoise. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai exposé la position sérieuse de la Chine à ce sujet en début de semaine et vous pouvez vous y référer.

Je tiens à souligner que la Chine respecte toujours la souveraineté des autres pays et qu’elle mène des coopérations judiciaires et de l’ordre avec d’autres pays conformément à la loi. L’étiquette « répression transnationale » ne peut pas être attribuée à la Chine. L’accusation des États-Unis ne repose sur aucune preuve tangible ni aucune base juridique. Elle est entièrement motivée par des considérations politiques et la Chine s'y oppose fermement.. C’est l’abus habituel des États-Unis en matière de juridiction extraterritoriale et d’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays qui constitue une « répression transnationale » au sens propre du terme. Les États-Unis devraient réfléchir à ce qu’ils ont fait et immédiatement cesser et corriger leurs actes erronés.

Global Times : Récemment, plusieurs pays ont affirmé qu’ils s’opposaient à la modification du statu quo par la force dans le détroit de Taïwan. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’idée de « s’opposer à l’utilisation de la force pour changer le statu quo dans le détroit de Taïwan », exprimée par certains pays, ne reflète pas les faits ni la réalité de la question de Taïwan. Il s’agit d’un piège narratif conçu dans un but malveillant.

Quel est le statu quo dans le détroit de Taïwan ? Les deux côtés du détroit appartiennent à une seule et même Chine. Taïwan fait partie du territoire chinois. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées.

Qui tente de modifier ce statu quo ? Certainement pas la Chine continentale, mais les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » qui promeuvent l’« indépendance progressive », qui poussent à la « désinisation » et qui cherchent à créer au niveau international « deux Chines » ou « une Chine, un Taïwan », ainsi que les forces extérieures qui s’immiscent dans la question taïwanaise en falsifiant et en vidant de sa substance le principe d’une seule Chine, en vendant des armes à Taïwan et en colportant le discours « Ukraine aujourd’hui, Taïwan demain ». Ce sont eux qui sont responsables de la perturbation du statu quo dans le détroit de Taïwan.

L’« indépendance de Taïwan » et la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont aussi inconciliables que l’eau et le feu. Pour maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, il est essentiel d’adhérer sans équivoque au principe d’une seule Chine et de s’opposer à l’« indépendance de Taïwan » et à l’ingérence étrangère. Ceux qui parlent de paix dans le détroit de Taïwan mais refusent de s’opposer à l’« indépendance de Taïwan » sont en fait une sorte de tolérance et de soutien aux activités sécessionnistes, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sérieux sur la paix et la stabilité entre les deux rives du détroit de Taïwan. La Chine s’y oppose fermement. Nous collaborerons avec la communauté internationale pour faire respecter le principe d’une seule Chine, défendre notre souveraineté et notre intégrité territoriale, prévenir toute tentative d’utiliser la question de Taïwan pour contenir la Chine et œuvrer en faveur d’une paix et d’une stabilité véritables dans le détroit de Taïwan.