Conférence de presse du 6 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-06-06 23:55

CGTN : Le 5 juin, heure locale, l’ambassade de Chine au Honduras a organisé une cérémonie d’inauguration. Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de Chine au Honduras et le ministre hondurien des Affaires étrangères ont dévoilé ensemble la plaque de l’ambassade. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le 5 juin, heure locale, la cérémonie d’inauguration de l’ambassade de Chine au Honduras s’est tenue à Tegucigalpa, la capitale hondurienne. Tous les diplomates chinois de l’ambassade, des représentants du gouvernement et du Congrès national du Honduras, des personnalités locales de divers milieux, des membres du corps diplomatique et des représentants d’institutions chinoises et de la communauté chinoise au Honduras ont assisté à l’événement.

Depuis l’établissement de relations diplomatiques il y a plus de deux mois, la Chine et le Honduras ont tenu leurs engagements et travaillé ensemble pour donner un bon départ aux relations bilatérales sur la base du respect mutuel, de l’égalité, des avantages réciproques et du développement commun. Les deux parties ont déjà obtenu quelques premiers résultats. Cela montre clairement que l’adhésion au principe d’une seule Chine est la bonne chose à faire, qu’elle bénéficie du soutien massif de la communauté internationale et qu’elle représente la tendance dominante dans le monde. L’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras sert les intérêts fondamentaux et à long terme des deux peuples.

L’ambassade de Chine au Honduras, qui vient d’ouvrir ses portes, servira de pont entre les deux pays pour approfondir la confiance politique mutuelle, renforcer la coopération pratique et resserrer les liens d’amitié des deux peuples. Le Honduras travaille intensément à l’établissement de son ambassade en Chine. Et la Chine est prête à soutenir cet effort et à le faciliter de manière vigoureuse.

La Chine est prête à travailler avec le Honduras pour intensifier les échanges amicaux, approfondir la confiance politique mutuelle, promouvoir la coopération pratique et permettre à l’amitié Chine-Honduras de s’épanouir dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples.

AFP : Vivek Ramaswamy, candidat du Parti républicain américain à l’élection présidentielle, a récemment suggéré que chaque famille taïwanaise devrait posséder des fusils AR-15 et être formée à leur utilisation afin de se protéger contre ce qu’il considérait comme une invasion potentielle de Beijing. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire sur ces remarques en particulier ou, plus généralement, sur la rhétorique dure à l’égard de la Chine utilisée par de nombreux candidats à l’élection présidentielle américaine ces derniers temps ?

Wang Wenbin : La question de Taïwan est une affaire purement intérieure de la Chine. Nous demandons instamment aux responsables politiques américains concernés de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis. Le peuple taïwanais ne doit pas être utilisé comme de la chair à canon.

China Daily : Selon les rapports, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré dans un discours prononcé le 5 juin que l’alliance à petite échelle concernant les sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie (Aukus) devenait une préoccupation pour les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). L’Asie du Sud-Est est une zone exempte d’armes nucléaires et l’ASEAN est fermement opposée à la prolifération des armes nucléaires. Hun Sen a également averti que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires était le début d’une dangereuse course aux armements qui, si elle se poursuivait, mettrait le monde en plus grand danger. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les remarques du Premier ministre Hun Sen reflètent les préoccupations largement partagées par les pays de la région, y compris les pays de l’ASEAN. Le partenariat de sécurité entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie et leur coopération concernée en matière de sous-marins nucléaires créent des risques de prolifération nucléaire, menacent le système international de non-prolifération nucléaire, sapent le Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud et sapent les efforts des pays de l’ASEAN visant à établir une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. Selon les estimations des experts internationaux en matière de contrôle des armements, les matières nucléaires de qualité militaire que les États-Unis et le Royaume-Uni envisagent de transférer à l’Australie suffiraient à fabriquer entre 64 et 80 armes nucléaires. Si les trois pays se sont obstinés à faire progresser leur coopération en matière de sous-marins nucléaires, l’intégrité, l’efficacité et l’autorité du système international de non-prolifération nucléaire seront frappées irrémédiablement et d’autres États non dotés d’armes nucléaires seront encouragés à avoir un comportement similaire, ce qui transformera la région en une arène de course aux armements. Une telle pratique consistant à rechercher sa propre sécurité aux dépens de celle des autres pays et à plonger ces derniers dans une « angoisse sécuritaire » est extrêmement irresponsable et dangereuse.

En tant que partenaire stratégique global et voisin amical de l’ASEAN, la Chine soutient fermement les efforts déployés par les pays de l’ASEAN pour créer une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. La Chine est le premier État doté d’armes nucléaires à soutenir ouvertement le Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est et s’est déclarée prête à signer le protocole au traité.

Nous appelons une fois de plus les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie à tenir compte des préoccupations de la communauté internationale, à mettre fin aux actes de prolifération nucléaire tels que leur coopération en matière de sous-marins nucléaires, à cesser de saper le système international de non-prolifération nucléaire en appliquant deux poids, deux mesures, et à cesser d’attiser les tempêtes au-dessus de l’océan Pacifique.

CCTV : Selon les rapports, le 2 juin, l’ambassadeur Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a critiqué la publication par les États-Unis et la Corée du Sud de la Déclaration de Washington visant à renforcer la dissuasion élargie, ce qui va à l’encontre de l’objectif de promotion de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Un haut fonctionnaire de l’ambassade de la Corée du Sud en Chine a réagi le 5 juin en déclarant que la Chine ne devrait pas se contenter de souligner le